Je pense à toi en me couchant
Mais je n’arrive pas à fermer
Mes petits yeux nonchalants
Qui se gonflent d’humidité
Le cœur est un gros muscle
Qui fatigue mon intellect
Le cœur est un petit bec
Où l’espérance se délecte
Quelques fois je pense à toi
En me demandant voudras-tu
Éventuellement de mon toit
Tout chaud et un peu dodu
La distance est la reine des putains
Le temps est le maître des crétins
Je pense encore à toi…
À quoi ça sert d’espérer
Comme un pauvre jambon
À quoi ça sert de rêver
Tel un horrible dindon
Grande jument a un jour
Pris le galop et est partie
Foncer dans ma tour
Et j’en devins meurtri
Je me réveille en sueur
L’étalon dans l’estomac
J’ai faim de ta candeur
Je veux boire ton aura
La distance est la reine des putains
Le temps est le maître des crétins
Je pense encore à toi…
Et toi vas-tu penser finalement à toi…
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