Le matin se lève trop tôt
Je dois continuer à rêver
Pour échapper à mon lot
D’ambitions et de buts brisés
Le réveil-matin lance un cri
Pour m’expulser du silence
Auquel j’ai été bien blotti
On a détruit mes romances
Je regarde de ma fenêtre
Les sales crétins qui se jettent
Froidement de tout leur être
Vers leur sort qui les guettent
Chaque jour ils vont gagner
Ce qu’on appelle un salaire
Ils ne peuvent se délaisser
Du stress grugeant leur chair
Je les regarde avec mon air
Fataliste qui ne comprend pas
J’observe la fatalité débonnaire
De ma tête qui ne comprend pas
Et encore une autre journée
Juste une journée ordinaire
Un autre foutu jour à excuser
Le monde où je dois me taire
Ce n’est qu’une journée américaine
Ce n’est qu’une journée ordinaire
Je chausse mes gros souliers
Ces enclumes qui me bloquent
Et qui font reculer la société
Ceux dont en secret je me moque
La voiture crache ses paroles
Pour créer le silence de l’ozone
Trafic solitaire où s’immolent
Les bolides pollueuses riant jaune
Au travail je vois mes collègues
Faire un concert de commérage
Sur la secrétaire qui rend bègue
Les chanteurs polissant plumage
Mon patron jette ses yeux bleus
Bleu eau d’une grosse tempête
Les yeux se mettent rouge feux
Pour promouvoir son air bête
Après le boulot voici le métro
Celui où un pauvre gars saoul
Ressentait qu’il était de trop
Et qui va dans la gueule du loup
Je le regarde avec mon air
Fataliste qui ne comprend pas
J’observe la fatalité débonnaire
De ma tête qui ne comprend pas
Et encore une autre journée
Juste une journée ordinaire
Un autre foutu jour à excuser
Le monde où je dois me taire
Ce n’est qu’une journée américaine
Ce n’est qu’une journée ordinaire
Ce qui est extraordinaire :
Les faux espoirs de son
Petit monde de misère
J’aurai du resté couché et
m’étouffer avec mon oreiller…
Écrit en hiver 2009
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