mercredi 9 juin 2010

Fixé par là

Deux heures et ses poussières 
S’installant sur mes blessures 
J’essaie de ne pas mordre l’air 
 J’endure ce jour que je parjure 

Quand le déni abreuve l’ennui 
Que tombe la nuit me relevant 
Du quotidien de la monotonie 
 Je vis à en devenir un mourant 

N’as-tu pas oublié que la folie
Ne s’achète pas en bijouterie ? 
Réalises-tu le luxe de la raison? 
Qui fait payer cher la passion 

Tu m’as ruiné en espérances 
Pour enrichir les feux de pailles
Tu m’as laissé que de la racaille 
Ainsi soit le prix de ta délivrance 

Assiégé dans mon cerveau ivre
Je me clos dans ce bar miteux
Mes souvenirs devenus givre 
Me rendent gelé dans un creux 

Et je t’attends encore et encore…

Écrit le 2 juin 2010 
Crédit peinture: Adam Gauthier, Morcellement fragile, juin 2010 

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