lundi 28 mars 2011
Éléments (coeur noir)
Le lac nous sépare une fois de trop
L’embarcation pour te rejoindre
A encore échoué dans les échos
De ma voix frêle qui va craindre
Le ras-de-marré de mon amour
Brisé par le feu de ta haine
S’intensifiant de jour en jour
Par le passé qui s’enchaîne
Par morceaux tronçonnés
Te liant à l’étouffant destin
Qui m’a rendu prisonnier
Du grand sortilège du Malin
Que tu m’as lancé un jour
Comme un vent insolent
Trop rapide et trop lourd
Pour m’en sortir innocent
Désormais la belle terre
Sera mangée par les vers
Et tu retomberas poussière
Pour me laisser ta lumière
dimanche 5 décembre 2010
La naissance de Johnny Barlow (première partie de "Jean Quelqu'un"
Né dans la maison des fous
Allant de crèche en brèche
Jean voit grandir son trou
Quand sort du sol la dèche
Une main sur sa frêle joue
Gros pied dans sa bouche
La violence va telle la roue
De l’infortune faisant mouche
L’école, champ déprimant
D’une sale guerre perdue
Par le mépris du régiment
Et des chefs corrompus
À l’âge où il trouve sa raison
Il laisse son navire dynamité
Pour aller dans la garnison
Des matelots désenchantés
Seize ans et bientôt pirate
Jean fait face à son bâbord
De sa modeste frégate
qui cachera tout son or.
Allant de crèche en brèche
Jean voit grandir son trou
Quand sort du sol la dèche
Une main sur sa frêle joue
Gros pied dans sa bouche
La violence va telle la roue
De l’infortune faisant mouche
L’école, champ déprimant
D’une sale guerre perdue
Par le mépris du régiment
Et des chefs corrompus
À l’âge où il trouve sa raison
Il laisse son navire dynamité
Pour aller dans la garnison
Des matelots désenchantés
Seize ans et bientôt pirate
Jean fait face à son bâbord
De sa modeste frégate
qui cachera tout son or.
mercredi 9 juin 2010
Eau bébé
Faudrait que j’aille le pied marin
Mais le mal de mer me fait couler
Et m’oblige à ronger mon frein
Les requins grugent mes trésors
Arielle me dit qu’elle a mal à la tête
Pendant que la sirène interdite s’endort
Mon portefeuille me dit « Arrête ! »
Faut pas jeter l’encre dans l’eau de bain de bébé…
Dans l’océan perdu des éternels néants
Se dévoileront un jour les tempêtes tropicales
Celles qui se jetteront sur le paquebot conjugal
Celles qui rejetteront sur nous des pintes de sang
Je me noie tout seul parmi les belles pieuvres
Avec elles je deviens le majestueux Jupiter
Diriger une Grosse pomme me donne des airs
Et permet à la mienne d’accomplir son œuvre…
Faut pas jeter l’encre dans l’eau de bain de bébé…
Soudain sort des marécages les gros et sales veaux
Qui font actionner leurs assourdissantes sirènes
Mon chien est mort et le poisson sort de l’eau
Et je fais naufrage dans le sombre bateau de la gêne
Arielle je sens l’amère inondation dans tes yeux
Je voudrais effacer à tout jamais mes torts dans les feux
Mais je dois apprendre avant à trouver une bouée
et subir la vague de colère des gens que j’ai bafoué.
Faut pas jeter l’encre dans l’eau du bain de bébé
La puissance ne permet pas l’immunité perpétuelle
Elle ne fait que donner l’illusion qu’être cruel
offre la permission de baigner n’importe où
jusqu’à ce qu’on se fasse bouffer par les loups
Revenir sur Terre me fait plonger dans la marre
du regret et de la honte où je dois désormais loger
Arielle ne viens pas là-bas avec moi pour y pleurer
On a vécu trop longtemps dans l’illusoire…
Faut pas jeter l’encre dans l’eau du bain de bébé…
Écrit en mars 2008
Le Sud de ma vie
Un jour, j’ai enfin compris
Que je pourrais me refaire
Je ne terminais pas ma vie,
Je ne pouvais pas me taire
Je me relève tranquillement
Avec tout le poids sur le dos
Avec la légèreté du moment
Me réveillant avec mes maux
Trépasser pendant l’éternité
Survivre qu’un seul moment
Marcher droit sans piétiner
Sprinter sans essoufflement
La fin du monde commence
À reculer devant mes yeux
L’apocalypse fait pénitence
Et brûle sous tous les feux
Que s’ouvrent les cercueils
D’où sort mon être survivant
Je subirai encore des deuils
Mais je dois aller de l’avant.
Que je pourrais me refaire
Je ne terminais pas ma vie,
Je ne pouvais pas me taire
Je me relève tranquillement
Avec tout le poids sur le dos
Avec la légèreté du moment
Me réveillant avec mes maux
Trépasser pendant l’éternité
Survivre qu’un seul moment
Marcher droit sans piétiner
Sprinter sans essoufflement
La fin du monde commence
À reculer devant mes yeux
L’apocalypse fait pénitence
Et brûle sous tous les feux
Que s’ouvrent les cercueils
D’où sort mon être survivant
Je subirai encore des deuils
Mais je dois aller de l’avant.
Le matin reviendra
Tu as arrêté le temps de vie
Partie trop jeune, trop envahie
Par la souffrance du quotidien
Qui ne te servait plus à rien
La rage de la mort devenait
Plus fort que la raison de vivre
Plus faible ton âme s’effondrait
Tes espoirs devenaient ivres.
Le monde pouvait te regarder
Mais n’arrivait pas à le voir,
Ce cœur noyé et ensanglanté
S’étant explosé dans le noir
On te voyait en belle catin
Tu as plutôt écrit putain
Un jour tu t’es crue folle
Tu a eu tout un ras-le-bol
La vie t’a coûtée trop cher
S’accumulait les économies
De ton accablement amer
Tu en as dépensé ton dépit
Repose-toi enfin
Réveille-toi heureuse
Redeviens rêveuse
Reviendra ce beau matin
Partie trop jeune, trop envahie
Par la souffrance du quotidien
Qui ne te servait plus à rien
La rage de la mort devenait
Plus fort que la raison de vivre
Plus faible ton âme s’effondrait
Tes espoirs devenaient ivres.
Le monde pouvait te regarder
Mais n’arrivait pas à le voir,
Ce cœur noyé et ensanglanté
S’étant explosé dans le noir
On te voyait en belle catin
Tu as plutôt écrit putain
Un jour tu t’es crue folle
Tu a eu tout un ras-le-bol
La vie t’a coûtée trop cher
S’accumulait les économies
De ton accablement amer
Tu en as dépensé ton dépit
Repose-toi enfin
Réveille-toi heureuse
Redeviens rêveuse
Reviendra ce beau matin
Écrit en octobre 2009
Source de la photo:
http://www.radio-canada.ca/prixlitteraires/francais/evaluation2007.shtml
Je pense encore
Je pense à toi en me couchant
Mais je n’arrive pas à fermer
Mes petits yeux nonchalants
Qui se gonflent d’humidité
Le cœur est un gros muscle
Qui fatigue mon intellect
Le cœur est un petit bec
Où l’espérance se délecte
Quelques fois je pense à toi
En me demandant voudras-tu
Éventuellement de mon toit
Tout chaud et un peu dodu
La distance est la reine des putains
Le temps est le maître des crétins
Je pense encore à toi…
À quoi ça sert d’espérer
Comme un pauvre jambon
À quoi ça sert de rêver
Tel un horrible dindon
Grande jument a un jour
Pris le galop et est partie
Foncer dans ma tour
Et j’en devins meurtri
Je me réveille en sueur
L’étalon dans l’estomac
J’ai faim de ta candeur
Je veux boire ton aura
La distance est la reine des putains
Le temps est le maître des crétins
Je pense encore à toi…
Et toi vas-tu penser finalement à toi…
Berceuse pour rester endormi
Le matin se lève trop tôt
Je dois continuer à rêver
Pour échapper à mon lot
D’ambitions et de buts brisés
Le réveil-matin lance un cri
Pour m’expulser du silence
Auquel j’ai été bien blotti
On a détruit mes romances
Je regarde de ma fenêtre
Les sales crétins qui se jettent
Froidement de tout leur être
Vers leur sort qui les guettent
Chaque jour ils vont gagner
Ce qu’on appelle un salaire
Ils ne peuvent se délaisser
Du stress grugeant leur chair
Je les regarde avec mon air
Fataliste qui ne comprend pas
J’observe la fatalité débonnaire
De ma tête qui ne comprend pas
Et encore une autre journée
Juste une journée ordinaire
Un autre foutu jour à excuser
Le monde où je dois me taire
Ce n’est qu’une journée américaine
Ce n’est qu’une journée ordinaire
Je chausse mes gros souliers
Ces enclumes qui me bloquent
Et qui font reculer la société
Ceux dont en secret je me moque
La voiture crache ses paroles
Pour créer le silence de l’ozone
Trafic solitaire où s’immolent
Les bolides pollueuses riant jaune
Au travail je vois mes collègues
Faire un concert de commérage
Sur la secrétaire qui rend bègue
Les chanteurs polissant plumage
Mon patron jette ses yeux bleus
Bleu eau d’une grosse tempête
Les yeux se mettent rouge feux
Pour promouvoir son air bête
Après le boulot voici le métro
Celui où un pauvre gars saoul
Ressentait qu’il était de trop
Et qui va dans la gueule du loup
Je le regarde avec mon air
Fataliste qui ne comprend pas
J’observe la fatalité débonnaire
De ma tête qui ne comprend pas
Et encore une autre journée
Juste une journée ordinaire
Un autre foutu jour à excuser
Le monde où je dois me taire
Ce n’est qu’une journée américaine
Ce n’est qu’une journée ordinaire
Ce qui est extraordinaire :
Les faux espoirs de son
Petit monde de misère
J’aurai du resté couché et
m’étouffer avec mon oreiller…
Écrit en hiver 2009
La femme au foyer
Tu es encore devant le foyer
En train de penser à eux
Les cicatrices te font hurler
Mais pas autant que tes yeux
Ceux qui ont presque tout vu
Ils ont parlé dans ton silence
Que tu as gardé sans retenu
Depuis cette désespérance
Tu n’as pas voulu cette fin
Mais elle venue malgré toi
Cette fin qui te met un frein
À ce qu’on prénomme la foi
La faute ne te revient pas
Mais tu te donne des maux
Tes nerfs se rongent à froid
Ta mémoire reste à chaud
Une soirée d’hiver à oublier
Au fond d’une fourgonnette
Qui glisse et qui fait chavirer
Des vies que le destin jette
Ton pauvre coeur se serre
En y pensant car finalement
Rendu à six pieds sous terre…
Tu attends quand même tes enfants
L'amour est un imbécile
Les étoiles en train de se défiler
Autour de ma tête tournent vite
Et si je compte les brebis égarées
Je ne saurais plus où elles habitent
Un lendemain de vielles insomnies
Le cafard m’envahit tel un insecte
Mangeant sa proie qu’il délecte
Les remords c’est quoi : qu’il se dit
Ne venez pas me voir avec le bonheur
Je ne vais apercevoir que du blasphème
Ne venez pas me voir avec vos problèmes
Vos malheurs je vous dis que ça m’écœure
Je suis un petit peu déprimé aujourd’hui
Je piétine dans les sables bitumineux
Alors vaut mieux reculer un bon pas
Faut juste pas tomber dans le creux
Des sables mouvants remplis de rats
La jungle abrite nombre d’imbéciles
Qu’on a juste le goût de les envoyer
Se faire bouffer par les crocodiles
Mais ils finissent par être épargnés
Tu dis m’aimer pour qui je suis
Je ne te crois pas ma chérie
Tu ne pense qu’à mon derrière
Je ne suis pas né de la dernière ère
Je t’enverrai dans la fosse aux lionnes
On t’avalera comme tu le fais si bien
Avec les garçons te rendant friponne
Parce que tu le vaux un petit rien…
Ne viens pas me voir avec ton bonheur
Je ne vais apercevoir que du blasphème
Ne viens pas me voir avec tes problèmes
Tes malheurs je te dis que ça m’écœure
Tu me rends trop déprimé au revoir
Écrit le 3 août 2010
Fixé par là
Deux heures et ses poussières
S’installant sur mes blessures
J’essaie de ne pas mordre l’air
J’endure ce jour que je parjure
Quand le déni abreuve l’ennui
Que tombe la nuit me relevant
Du quotidien de la monotonie
Je vis à en devenir un mourant
N’as-tu pas oublié que la folie
Ne s’achète pas en bijouterie ?
Réalises-tu le luxe de la raison?
Qui fait payer cher la passion
Tu m’as ruiné en espérances
Pour enrichir les feux de pailles
Tu m’as laissé que de la racaille
Ainsi soit le prix de ta délivrance
Assiégé dans mon cerveau ivre
Je me clos dans ce bar miteux
Mes souvenirs devenus givre
Me rendent gelé dans un creux
Et je t’attends encore et encore…
L'effet clochette
Je pars prendre l'avion cette nuit
Celui me menant à mon esprit
On espère perdre sa folie
Alors c'est l'évasion qu'on choisit
Des gens s'entassent et se bousculent
Ils veulent jouer aux Hercules
Mais ils deviennent de pauvres mules
Si on ne meurt pas avec le ridicule....
D'autres acceptent les derniers bancs
Leur bouche cousue d'un fil blanc
Ce qu'ils ont, on leur les prend
Mous, ils se positionnent au flanc.
Les pilotes se demandent où aller
Alors ils croient aux grands financiers
S'étant, à leur compagnie, fiancer
Ces pilotes ne peuvent s'en décoller
On se raconte des chimères
On espère compter les fées
Mais les souris géantes opèrent
Pour qu'on continue à illusionner
Les passagers espèrent partir
Pour ne plus au grand jamais revenir
Vers ce qui les fait viscéralement souffrir
Ils éprouvent la lassitude de se mentir
Je me croyais beaucoup mieux
Que ces gens tellement envieux
J'espérais ne pas penser comme eux
Et vouloir gâter mes impurs d'yeux
On souhaite se sortir de notre néant
Mais l'illusion nous rend non-voyants
On veut se croire les petits gagnants
De notre monde remplis de grands perdants
Les pilotes croient pouvoir nous diriger
Alors qu'ils se font triplement contrôler
Par l'argent, le faux-héroïsme et la notoriété
Ils pensent qu'ils deviendront des divinités
Finalement, je ne fais que me droguer
M'injecter dans cet avion pour tripper
Malgré tout, je ne pourrais me soigner
J'espère toujours Clochette venant sonner
Chers passagers, bienvenue à DisneyWorld....
Écrit en octobre 2007
Écrit en octobre 2007
Ta vie
Ta vie tu ne la donne pas
Mais tu la partage à ceux
Qui manquent de repas
Aux estomacs creux…
Ta vie tu ne la prête pas
Mais tu investis un peu
De temps chaque fois
Pour les malheureux
Ta vie tu ne la sacrifie pas
Mais tu offre du mieux
Que tu peux le choix
D’être enfin heureux
Ta vie tu ne la concède pas
Mais tu crois à ton Dieu
Que tu veux comme roi
Dans ses cieux bleus
Ta vie on voudrait l’avoir
Mais on a celle qu’on a
Que tu puisses t’échoir
Dans notre fragile foi
Ta vie n’est pas la mienne
Je me demande s’il s’agit
Vraiment de la tienne
Celle de l’éternel paradis
Ta vie reste finalement
La tienne que t’as choisie
Et la nôtre ne dépend
Que de nos choix de vie
Si chantante est la vie
Si dansante est la vie
Si belle tu es ma sœur
En espérant ta lueur…
Écrit le 10 novembre 2008
Mais tu la partage à ceux
Qui manquent de repas
Aux estomacs creux…
Ta vie tu ne la prête pas
Mais tu investis un peu
De temps chaque fois
Pour les malheureux
Ta vie tu ne la sacrifie pas
Mais tu offre du mieux
Que tu peux le choix
D’être enfin heureux
Ta vie tu ne la concède pas
Mais tu crois à ton Dieu
Que tu veux comme roi
Dans ses cieux bleus
Ta vie on voudrait l’avoir
Mais on a celle qu’on a
Que tu puisses t’échoir
Dans notre fragile foi
Ta vie n’est pas la mienne
Je me demande s’il s’agit
Vraiment de la tienne
Celle de l’éternel paradis
Ta vie reste finalement
La tienne que t’as choisie
Et la nôtre ne dépend
Que de nos choix de vie
Si chantante est la vie
Si dansante est la vie
Si belle tu es ma sœur
En espérant ta lueur…
Écrit le 10 novembre 2008
Petite introduction
Bonjour à tous et à toutes, En attendant un éditeur vraiment mal pris niveau publication, j'ai décidé d'utiliser Internet afin que vous puissiez, si vous avez les neurones prêts au non conventionnel, lire des poèmes que j'écris depuis presque trois ans. J'ai remarqué que ceux-ci ne traitent pas de sujets faciles: prostitution, drogue, dépression, suicide, divorce. Bref, tout ce que Disney Productions fout dans ses films, comme d'habitude. N'hésitez pas à me livrer vos commentaires ! Ça peut plaire, ça peut dégoûter, ça peut laisser indifférent. Je ne me prétend pas être un poète extraordinaire. Juste quelqu'un d'assez illuminé pour mettre des métaphores par-ci et par là.
Bonne lecture ! (je peux comprendre qu'après lecture, certains auront le goût d'écouter Twilight...)
Bonne lecture ! (je peux comprendre qu'après lecture, certains auront le goût d'écouter Twilight...)
David.
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